Déclaration sur la responsabilité politique de M. Emmanuel Sadi, Dauphin autoproclamé du Président BIYA, la culpabilité morale du sous-préfet Bertoua 1er et de Madame la Présidente du TGI du LOM ET DJEREM à propos du décès du militant Thomas YIMAFFO dit “Père THOM”.
Le mardi 10 mai 2016, le camarade THOMAS YIMAFFO qui, en compagnie de trois autres camarades avaient été victimes d’un accident de circulation sur la route de BERTOUA, à deux kilomètres d’AYOS, le jeudi 28 avril 2016 a finalement rendu l’âme après s’être courageusement battu contre la mort pendant près de deux semaines.
Il est important de rappeler que ce brave et dévoué militant de la première heure et ses camarades se rendaient en urgence à Bertoua après que, dans le cadre du complot d’Etat ourdi au sommet contre le MRC au profit du RDPC, et particulièrement du dauphin putatif du président Paul BIYA, et cruellement mis en œuvre au plan opérationnel par la Préfectorale, monsieur le Sous-préfet de Bertoua 1er, Martin NKOMBA EPANLE, a illégalement et de façon discriminatoire interdit la tenue du meeting régulièrement déclaré du MRC. Et que cette décision, quoique contraire aux engagements internationaux du Cameroun, à la Constitution du pays et à la Loi N°90/055 du 19 décembre 1990 fixant le régime des réunions et des manifestations publiques, a été politiquement assumée par monsieur Emmanuel SADI, par anticipation déjà installé dans la peau du dauphin du président BIYA, et par conséquent engagé à tuer par avance la compétition politique avec le MRC qu’il redoute pour 2018. Aux prises avec cette injustice d’Etat orchestrée pour préparer l’intronisation de M. SADI, le MRC a, en parti républicain, saisi le tribunal de grande instance du LOM ET DJEREM d’une requête en annulation de la décision de monsieur le Sous-préfet. Cette instance judiciaire a, elle aussi, versé dans le complot en optant pour le dilatoire afin de ne pas rendre de décision sous huit jours conformément à l’article 8 (3) de la loi n° 90/055 du 19 décembre 1990, soit avant la date fatidique du samedi 30 avril 2016 où était sensé se tenir le fameux meeting tant redouté. Après qu’au nom du MRC, son avocat ait signé la requête dès notification de la décision de monsieur le Sous-préfet le 20 avril, le TGI a rejeté la requête au curieux motif que l’avocat n’était pas compétent pour l’introduire. Malgré le caractère spécieux de l’argument du TGI, le Secrétaire National du parti, Me Christopher NDONG NVEH a réintroduit une autre requête le 22 avril, ce qui laissait encore le temps au tribunal pour rendre sa décision avant le 30 avril. Mais, jamais à cours d’argument pour éviter de statuer dans cette affaire, le TGI demandera que le Secrétaire National du parti produise l’acte qui atteste de sa fonction. Dans l’urgence, cet acte est produit sans pour autant que le tribunal se résigne à rendre justice au MRC, alors même que les arguments mis en avant par monsieur l’administrateur civil Hors classe, Sous-préfet de Bertoua 1er à savoir :
- La place des Fêtes de Bertoua n’est pas réservée aux meetings des partis qui ont leurs permanences propres (…) ;
- La situation sécuritaire prévalant dans la région en général et ponctuée par les attaques, les enlèvements et les tueries” sont manifestement politiques.
Déterminé à manœuvrer le parti et ses dirigeants, le TGI, après avoir reçu tous les éléments demandés sur la qualité du Secrétaire National, pousse le cynisme juridique à bout en exigeant le jeudi 28 avril au matin la signature de la requête par le Président National du parti, faute de quoi celle-ci ne sera pas examinée. C’est en se rendant à Bertoua, dans l’urgence pour produire cette requête signée par le Président National du parti, le Pr. Maurice KAMTO, que les quatre militants du MRC ont été victimes d’un accident à la suite de l’éclatement du pneu avant droit du véhicule personnel dans lequel ils avaient pris place. Pour ces camarades, déterminés à ne pas se décourager devant le complot d’Etat et convaincus que le TGI du LOM ET DJEREM pouvait être le dernier refuge face à la volonté du dauphin putatif du président BIYA, M. Emmanuel SADI, de museler le MRC et son Président National, il fallait enlever à madame la président du TGI toute raison objective de ne pas rendre sa décision avant le samedi 30 avril.
Voilà, en effet, le contexte administratif et judicaire dans lequel nos camarades sont victimes du fatidique accident qui finalement à coûté la vie au camarade THOMAS, dit “Père TOM”. Malgré la survenue de l’accident, le camarade “Coordo”, libéré après examens par le Centre des Urgences de Yaoundé autour de 23 heures le même jeudi 28 avril 2016, a contre tout bon sens été à la gare routière de MVAN prendre un car de transports de façon à être à Bertoua à l’ouverture du bureau de madame la présidente du TGI. Cette dernière, qui ne souhaitant pas rendre de décision avant le meeting, a tout simplement déserté le tribunal toute la journée du vendredi 29 avril alors qu’elle était informée que l’avocat du MRC attendait de plaider le dossier avec sérénité, tant il disposait d’arguments pour démontrer le caractère discriminatoire de la décision d’interdiction de monsieur le Sous-préfet. Finalement, c’est le mardi 03 mai 2016, soit trois jours après le fatidique 30 avril que madame la présidente du TGI, dont l’attitude s’explique par l’intérêt personnel qu’elle avait au dossier, a bien voulu programmer l’audience au cours de laquelle elle devait statuer sur la requête en annulation du MRC de la décision de monsieur le sous-préfet interdisant son meeting du 30 avril !
Il se dégage que M. Emmanuel SADI pour le compte de qui toute cette manœuvre administrative et judiciaire a été cyniquement orchestrée est politiquement responsable de la mort de “Père THOM” et des frayeurs et éventuelles séquelles que porteront peut être à jamais ses trois autres camarades qui, pour l’instant, peuvent être considérés comme chanceux.
Dès le lancement du MRC en août 2012, alors qu’il venait d’apprendre que le Pr. Maurice KAMTO rejoignait le parti, avec la finesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, il ordonna au Sous-préfet de l’arrondissement de Yaoundé III de conduire un assaut des forces de l’ordre sur un grand hôtel de la ville en mondovision puis, nuitamment, organisa une conférence de presse entourée de tout son staff pour déclarer des contres vérités avec pour unique but, masquer sa peur bleue d’affronter le MRC et son Président National, le Pr. Maurice KAMTO lors du scrutin présidentiel de 2018 pour lequel il est déjà convaincu d’être le candidat du RDPC. Quelques semaines après, il manœuvrera pour l’interdiction de la tenue de la convention du MRC par monsieur NDONGO alors Sous-préfet de Yaoundé 1er.
Comme pour dissiper tout doute sur le fait que c’est bien lui qui est à la manœuvre du complot d’Etat contre le MRC et son Président National, il portera le Sous-préfet de Yaoundé III qui avait, de façon très inélégante, tenté d’empêcher le lancement du MRC au poste de Préfet du Haut-Nkam et celui de Yaoundé 1er au poste de Préfet des Hauts-Plateaux, le département d’origine du président Maurice KAMTO.
Si le dauphin putatif du président BIYA est politiquement responsable de la mort de “Père THOM”, la culpabilité morale de monsieur le Sous-préfet de Bertoua 1er et de madame la présidente du TGI du LOM ET DJEREM peut être appréciée des Camerounais.
D’ores et déjà, le MRC affirme que ses avocats travaillent sur la possibilité de saisir les tribunaux pour établir la responsabilité pénale de tous ceux qui, par leurs actes ont contraint les militants du MRC à prendre la route de Bertoua ce fatidique jeudi 28 avril 2016.
La mort occasionnée de “Père THOM” est la manifestation tragique du complot d’Etat contre le MRC et son Président National dont l’épicentre se trouve au Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MINATD) et dont la cynique mise en application est assurée par le Corps de la Préfectorale. Il faut espérer que l’entrée dans ce complot par madame la présidente du TGI du LOM ET DJEREM reste un cas isolé.
Le dauphin autoproclamé du président BIYA qui, un peu hâtivement, pense avoir déjà l’onction de ses adversaires voire ennemis internes à son parti, au seul motif qu’il aurait l’oreille attentive du chef de l’Etat, et qui par conséquent instrumentalise dès à présent la Préfectorale pour neutraliser le MRC avant même l’ouverture du prochain scrutin présidentiel prévu en 2018, devrait intégrer qu’à force de s’acharner sur ce parti et son leader, il risque de dévoiler très tôt à ses adversaires et nombreux ennemis du RDPC ce qu’il leur réserve, si finalement il devient président de la république, comme il s’y voit depuis toujours.
Empêtré dans un processus de décentralisation au long, très long cours et dont les résultats sont devenus une arlésienne, M. Emmanuel SADI devrait démonter ses capacités à diriger le Cameroun en réalisant enfin cette décentralisation qui depuis 2004 a englouti des sommes folles dans des séminaires et conférences. Il devrait aussi travailler sa qualité d’homme d’Etat en s’interdisant de porter devant des témoins, y compris ses très proches collaborateurs, des thèses peu patriotiques tel qu’il l’a fait le vendredi 29 avril 2016 au cours de l’audience accordée au Directoire du MRC. En effet, il a tenté de justifier la tenue du très onéreux meeting du RDPC à Maroua le 23 avril 2016, ville particulièrement soumise à l’insécurité de la secte Boko Haram, pendant que le Sous-préfet de Bertoua 1er motivait sa décision discriminatoire d’interdiction de la manifestation publique du MRC en alléguant l’insécurité généralisé dans l’Est, par le fait que le meeting du RDPC aurait été organisé par les fils et les filles de la région de l’Extrême Nord. Ce qui logiquement induisait qu’il endossait la décision discriminatoire de collaborateur, et pour l’occasion chargé de mission, car le Président National du MRC, le Pr. Maurice KAMTO, ne serait pas fils de l’Est.
Le courageux, dévoué, patriotique “Père THOM” a, lors des derniers échanges que nous avons eus avec lui avant qu’il ne rende l’âme, appelé ses camarades et ses compatriotes à ne pas perdre trop de temps à se lamenter sur sa tombe, mais à travailler davantage pour libérer le Cameroun de ce régime qui se nourrit des souffrances du peuple. Il a souhaité à la terre qui l’a vu naître et qu’il a tant aimé, certainement plus que ceux là, nombreux dans les hautes sphères de l’Etat, dont le patriotisme peut aisément se mesurer à ce qu’ils tirent depuis des décennies de la République à partir de leurs positions officielles, retrouve enfin un apaisement politique.
“Père THOM”, Certes on t’a précipité à la mort, mais pour tes camarades et certainement pour de nombreux Camerounais, y compris les militants du parti à la tête duquel M. SADI se voit déjà afin de réaliser son vieux rêve, gouverner le Cameroun, tu n’es pas mort pour rien. Tu as payé de ta vie l’ostracisme d’Etat qui frappe ton parti mais, nombreux sont tes compatriotes qui voient ton sacrifice, le courage et la combativité face à l’injustice qu’ils subissent au quotidien et dont se nourrissent nos dirigeants.
Les militants et les sympathisants du MRC doivent rester soudés dans cette épreuve que l’élégance politique du MINATD et de ses opérationnels, et en dernier recours, la saine application de la justice par madame la présidente du TGI du LOM ET DJEREM aurait pu leur épargner. En effet, même muselé, MRC reste pour le peuple camerounais, porteur du Souffle de l’Espoir.
La Communication du MRC.
Yaoundé le 29 mai 2016