Le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) informe la communauté nationale et internationale d’actes d’une rare violence perpétrés à l’encontre de ses militants par des éléments de la Gendarmerie nationale du Cameroun dans la journée du vendredi 4 décembre 2015.
En effet, dans le cadre de la campagne nationale du MRC, “Sauvons la Paix au Cameroun en exigeant dès maintenant la réforme du code électoral pour des élections libres, transparentes et démocratiques”, des militants de notre parti ont entrepris de sensibiliser l’opinion publique par une distribution pacifique de flyers à ce sujet.
Après avoir distribué les prospectus devant les ministères, le long des rues et à l’hôtel des Députés de Yaoundé-Cameroun, les militants du MRC se sont transportés vers l’Assemblée Nationale du Cameroun où la session parlementaire se déroulait, afin de sensibiliser les Députés de la Nation sur l’urgence de modifier le code électoral.
La réponse des gendarmes, menés par le Capitaine EKANI, chef de Sécurité du Président de l’Assemblée Nationale, a été d’une brutalité inouïe sur l’Avenue de la Réunification, Plateau ATEMENGUE, à Yaoundé-Cameroun. “Molestez-les”, a ordonné le Capitaine, accompagné de plusieurs éléments dont un adjudant, chef de poste de police à la guérite de l’Assemblée Nationale du Cameroun, après avoir asséné lui-même le premier coup de poing au Professeur Alain FOGUE. Ses sbires ont alors chargé les militants du MRC. Bilan: De nombreux blessés graves, qui ont été évacués au Centre des Urgences de l’hôpital Central de Yaoundé. Parmi les blessés : Professeur Alain FOGUE (Secrétaire National Adjoint du MRC chargé des finances), Roger Justin NOAH (Secrétaire de la Fédération Régionale du MRC Centre 2), OKALA EBODE Joseph Thierry (Secrétaire National Adjoint du MRC chargé de la formation et de l’organisation) et plusieurs autres cadres de notre parti.
Le MRC tient à rappeler au vaillant peuple camerounais et à la communauté internationale que :
- depuis 2013, le MRC a fait de la réforme du système électoral au Cameroun une priorité dans l’optique d’avoir un scrutin libre et transparent, et de mettre notre pays au diapason d’autres nations démocratiques africaines dont l’actualité nous fournit des exemples éloquents;
- il défend, notamment, l’instauration du bulletin unique – à défaut d’une biométrie intégrale -, la réforme d’ELECAM en particulier de sa composition pour y inclure les représentants des partis politiques, la révision de la Constitution pour permettre le vote à 18 ans, l’interdiction de la distribution des cartes d’électeur par ELECAM le jour du vote, l’exigence que les PV des résultats remis aux représentants des candidats dans les bureaux de vote fassent foi au même titre que l’exemplaire remis à ELECAM.
Compte tenu des faits graves qui se sont produits devant l’immeuble de la représentation nationale vendredi dernier, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun :
- réaffirme sa détermination inébranlable à mener une lutte acharnée pour une réforme du processus électoral pour le respect de la volonté électorale du peuple Camerounais et de la démocratie dans notre pays.
- lance un appel à toutes les forces politiques et à toutes les organisations citoyennes intéressées pour une mutualisation des efforts afin d’obtenir du Gouvernement, l’ouverture d’un dialogue sincère et constructif pour une amélioration effective de notre système électoral et du fonctionnement de la démocratie au Cameroun.
- réitère qu’il n’acceptera plus jamais des élections entachées de fraudes, qui constituent un mépris pour le peuple camerounais et l’expression de la volonté manifeste du parti-Etat RDPC de décourager la participation massive de ce peuple aux élections, afin de consolider “démocratiquement” le régime de parti unique de fait imposé à notre pays depuis cinquante ans.
- interpelle le Gouvernement de la République sur l’urgence de réaliser les réformes démocratiques qui s’imposent afin d’éviter à notre pays une situation chaotique à la suite des prochaines échéances électorales.
- se réserve le droit d’engager des poursuites judiciaires auprès des juridictions compétentes contre les personnes auteurs de la barbarie dont ont été victimes plusieurs de ses militants.
Le Président National du MRC,
Maurice KAMTO.
Yaoundé, le 05 décembre 2015.